13 octobre :

Journée nationale de la résilience

"Résilience", un mot que j’utilise plus que très souvent au cabinet... et j'apprends qu'en 2009, le Gouvernement a instauré une journée nationale de la résilience afin de lui conférer une place face aux risque naturels et technologiques. Explication. 👩🏼‍🎓

Le degré de résilience est variant selon les individus, elle est une caractéristique innée et/ou acquise.

La résilience est devenue "populaire" car elle se travaille en psychothérapie, on parle alors de "résilience assistée", on peut aussi parler de "hyper résilience" qui, dans certains cas, peut devenir une caractéristique nuisible pour l’individu, car à force de puiser dans sa résilience, il en oubli d’exister pour lui-même. Il s’agit alors, en psychothérapie, de travailler sur le curseur de résilience acceptable pour l’individu.

A l’origine, le concept de "résilience" est utilisé en physique pour décrire l’énergie absorbée par un corps lors d’une déformation. Ce n’est qu’au XXème siècle que le terme est utilisé en psychologie dans le cadre d’une étude longitudinale, puis plus largement utilisé par John Bowlby dans ses écrits sur l’attachement (vaste sujet, vraiment passionnant 🤩). Le concept est ensuite vulgarisé en France dans les années 90 (Boris Cyrulnik) par le biais de la psychanalyse. Aujourd’hui le terme est largement utilisé dans le quotidien et perçu comme une qualité voire une force.

La résilience fait partie des processus dynamiques sur un plan cognitif : d’un état traumatique s’en suit une succession d’états tels que la résistance, l’adaptation, la reconstruction (qui tient compte du traumatisme). En regardant au-delà de l’individu, on peut constater des processus de résilience dans la nature : après un événement climatique par exemple (tempête, incendie) la végétation est capable de reprendre place, de retrouver un équilibre, potentiellement différent mais elle poursuit son chemin. Si l’on regarde encore dans une autre direction, le groupe est capable de résilience, en effet, suite à une évènement majeur il est capable de considérer le traumatisme, de résister, de trouver un moyen de s’adapter puis de se reconstruire en trouvant un nouvel équilibre.

Finalement, la résilience pourrait être considérée comme une micro mutation permettant de survivre à un évènement initialement identifié comme pouvant remettre en question l’intégrité de l’être vivant et/ou le groupe auquel il appartient.

Pour résumer, la résilience est à l’origine d’un mécanisme de réparation qui doit rester sous contrôle afin de ne pas tomber dans un mécanisme de fuite en avant. 💡

Julie Hivert - 13/10/2022