Les besoins primaires

Les besoins primaires sont également nommés « reptiliens » car associés au cerveau reptilien. 🐍

 

Au cabinet je parle essentiellement de 3 besoins : « alimentation », « régénération », « intégrité ».

 

Pourquoi ce choix ?


Car c’est celui qui me semble le plus naturel. Le cerveau de l’adulte est le « même » que celui de sa naissance. 🧠

Je m’explique : nous ne changeons pas de cerveau au fil du temps. Au contraire, il est le même mais évolue au fil des apprentissages, des expérimentations, des découvertes, des encodages. Cette évolution se joue dans les connexions neuronales : certaines sont enrichies, d’autres renforcées, d’autres éteintes. Mais la « magie du cerveau » va au-delà de ce descriptif finalement très linéaire, car nous sommes TOUS dotés d’une plasticité cérébrale qui nous permet d’évoluer en permanence, d’apprendre, de comprendre… et nous avons le choix de développer des récepteurs pertinents en fonction des périodes de nos vies, de nos besoins.


Alors pourquoi ces 3 besoins ? 


Si l’on remonte dans nos souvenirs (peu accessibles certainement mais stockés cognitivement), les premiers besoins du bébé sont : son lait (alimentation), une couche propre pour maintenir l’intégrité de sa peau (donc garder en sécurité les organes vitaux), dormir (régénération). En allant vers l’âge adulte donc en parcourant les différentes évolutions de notre développement, nous nous confrontons à différentes sphères d’encodage : éducationnelle, sociétale, professionnelle, etc. Ces encodages nous permettent d’évoluer au sein de groupes, de sphères, d’environnements auxquels nous devons « coller » pour traverser « correctement » la vie. Sur le papier, cela semble simple, pourtant c’est sans compter la complexité cognitive et donc sans compter la mise en veille de la singularité (propre à chaque individu). 🤯


Pourquoi ? 


Parce que le cerveau va encoder au travers des prismes d’encodages et non plus répondre en priorité aux besoins primaires. Ce processus va lentement carencer les besoins primaires qui, une fois arrivés en seuil critique, vont aller combler les carences par tout ce qui pourrait « faire l’affaire » : je donne souvent cet exemple au cabinet : « donnez à un bébé une feuille, il est fort probable qu’il la mange mais cela ne va pas le nourrir comme son lait ».


Comment retrouver sa singularité ?


La bonne nouvelle, c’est que notre évolution vers l’âge adulte nous permet de développer des récepteurs multiples pour chacun des besoins et qu’ « il suffit » de réveiller les plus pertinents (ceux qui nourrissent ces besoins primaires) et de mettre en veille ceux qui le sont moins (ceux qui répondent uniquement aux sphères d’encodage). Aussi « simplement » que l’on peut faire un rééquilibrage alimentaire, il est possible de travailler en psychothérapie ce recalibrage cognitif.


Le point de départ étant de prendre conscience des carences donc d’identifier les éléments indispensables à la singularité de l’individu qui consulte. 


La suite au cabinet 😉


Julie Hivert - 03/03/2023