Le bilan de compétences, vaste sujet !

Scandé depuis quelques temps comme l’outil de réponse à multiples problématiques professionnelles, il est surtout un travail considérable d’identification des ressources professionnelles de l’individu en vue d’un projet (à élaborer pour le mettre en œuvre).

Le « bilan de compétences (BC) », ce n’est pas un simple « bilan professionnel », certes il permet de faire un point à date des acquis en vue de les utiliser pour un projet futur mais avant de démarrer, il est nécessaire de s’assurer que votre besoin est bien un bilan de compétences. S’il s’avère que c’est effectivement le cas, sachez qu’il nécessite un taux d’engagement fort de la part du bénéficiaire et du praticien (c’est important de le souligner, compte tenu de tout ce que l’on peut lire sur la toile – oui, j’aime cette expression Vintage).

Le BILAN DE COMPETENCES tel que je l’envisage, du fait que je sois Psychologue, de mon expérience de 10 ans en entreprise, et de mon habilitation à la passation, n’est pas un simple recensement de savoirs acquis au fil de votre carrière en vue de savoir à quel poste vous aller postuler le mois prochain.

Le BC, est un travail de 24h sur 2 à 3 mois, qui demande un travail personnel conséquent et une réelle ouverture d’esprit. Pourquoi ? parce que, selon ma vision, il est impossible de travailler avec l’individu « pro » et pas l’individu « perso » (idem dans le travail thérapeutique). Cette volonté de dissociation existante depuis quelques décennies est inenvisageable pour moi, puisque l’humain est un être social évoluant dans des environnements qu’il ne maitrise pas puisque soumis, eux-mêmes, aux interactions multiples (visualisez votre cerveau en train de concevoir ce cheminement devrait vous donner l’image de complexité que je tente d’illustrer 😉 ). Quand on a besoin d’un « point à date », d’un « bilan », d’une « orientation », d’une « validation de projet », c’est généralement soumis à des facteurs intrinsèques à l’individu tout autant qu’extérieurs, alors autant les identifier pour travailler avec.

Le bilan de compétences se déroule en 3 phases : Diagnostic, Investigation, Conclusion.

L’entretien préliminaire, réalisé souvent par téléphone, d’une durée de 45 minutes et gratuit, permet de valider la pertinence du BC.

La phase de diagnostic (entretien physique de 2h) permet de faire un tour d’horizon du pourquoi ? comment ? attentes ? etc. Pour ma part, c’est à la fin de cet entretien que je finalise l’engagement entre le bénéficiaire et moi, par écrit.

La phase d’investigation (entretiens et travaux personnel) est elle-même constituée de 2 phases permettant de faire le tour des « outils » (savoirs, savoirs-faires, savoirs-êtres) à disposition du bénéficiaire. Cela est recherché autant dans le parcours de formation que le parcours professionnel que les activités extra professionnelles, de loisirs, etc. Tout ce qui fait que vous êtes vous est intéressant. On explore également ce qui vous anime, ce que vous souhaitez et ne souhaitez pas, votre « liste au Père Noël » « Fiche de poste idéale », vos charges et contraintes, etc. L’idée est d’explorer un maximum de données pour :

- Identifier les priorités

- Identifier les axes secondaires

- Identifier les formations nécessaires

- Identifier les changements conséquents (déménagement, réorganisation de famille, etc)

Le tout en tenant compte de vos contraintes (celles de votre « système ») et de la réalité économique et sociale.

Gardons en tête que l’objectif est d’établir un projet réalisable et de le mettre en œuvre.

La réalisation d’enquêtes métiers et de retours d’expériences est un plus dans cette phase.

La phase de conclusion est un entretien de restitution. Concrètement, je vous propose la synthèse de notre travail, nous en discutons, débattons si besoin. A l’issue, le document vous est remis, aucune copie n’est diffusée.

A 6 mois, nous faisons un point de suivi pour attester de votre mise en œuvre de projet, éventuellement ajuster votre plan d’action si vous en éprouvez le besoin.

Et avec un peu de chance, votre bilan de compétences pourrait être pris en charge partiellement ou totalement par votre employeur, le CPF (Compte Personnel de Formation), les organismes de formation continue, Pôle Emploi…

Julie Hivert – le 20 janvier 2021