Psycho quoi ?

Longtemps, « voir un psy » était considéré comme tabou. Aujourd’hui, cette considération s’étiole mais il existe encore des freins. Pourtant, le « mal-être » n’a jamais été autant exprimé. Qu’il soit dû au travail, à la sphère familiale, à la relation de couple, à la situation économique, etc. Quelque soit la source du « pas bien », il est très présent.

Avec « le tabou du psy », il y a eu la crainte de la durée du « traitement ». Entamer un travail thérapeutique n’est pas forcément lié à un engagement sur 10 ans à raison d’un rendez-vous par semaine (voire 2 ou 3), ce n’est pas un prêt immobilier 😉. Il faut également gardez à l’esprit que le patient décide de mettre fin au travail thérapeutique. Le Psychologue-Psychothérapeute préconise un rythme, une durée pour un travail optimal, mais comme tout, la contrainte est le 1er frein du travail. Mieux vaut moins et serein que plus et contraint (c’est ma vision).

Avec « la semi-chute du tabou psy » sont apparues de nombreuses formes de « psy ». Psychiatre, Psychologue, Psychothérapeute, Psychanalyste, et bien d’autres formes d’accompagnants.

Pour vous aider à y voir plus clair dans la sphère « PSY », vous trouverez, ci-dessous, mes « tips ».

Bonne lecture !

QUI EST QUI ? (EN TRES BREF) :

Psychanalyste : Technique inventée par S. Freud. Pas de contrôle en France.

Pas de prise en charge par la Sécurité Sociale ni complémentaire santé.

Psychothérapeute : pratique de la psychothérapie par un Psychologue, un Psychiatre OU toute personne formée ou non. Pas de contrôle en France.

Pas de prise en charge par la Sécurité Sociale ni complémentaire santé.

Psychiatre : Médecin spécialisé (au même titre qu’un chirurgien) dans la prise en charge de pathologies mentales sévères (pathologies lourdes) nécessitant la prescription d’un traitement. Le Psychiatre utilise également des techniques d’entretien et de psychothérapie.

Titre réglementé, le Psychiatre doit être membre de l’Ordre des médecins.

Prise en charge par la Sécurité Sociale.

Psychologue : Formation universitaire de 5 ans (5 ans ou rien, cette notion est primordiale) en Psychologie (plusieurs spécialités). Formé à la technique d’entretien, de psychothérapie et à porter attention à autrui. Plusieurs « courants », « sensibilités » enrichissent la pratique psychologique, de même que la combinaison de courant et de connaissances de contextes sont un enrichissement pour le Psychologue et donc le patient.

Titre protégé et profession réglementée en France.

Pas de prise en charge par la Sécurité Sociale, prise en charge par la complémentaire santé selon contrat.

POURQUOI CONSULTER UN PSYCHOLOGUE ? :

Il n’est pas nécessaire d’avoir une enfance traumatisante, connaitre la perte brutale d’un être cher, subir un accident grave, et autres « chocs traumatiques » pour ressentir une gêne à l’épanouissement. La réception d’une information[1] n’est pas liée qu’à une éventuelle brutalité d’émission.

Chaque individu vit et ressent selon son propre prisme, ses propres codes, ses propres émotions.

Nous sommes tous différents et uniques, nous l’avons entendu depuis notre plus jeune âge (ce discours tend à disparaitre en grandissant, à croire que la singularité disparait avec les années…), il n’est donc pas saugrenu de penser que nos façons de vivre au quotidien soient toutes aussi singulières.

A cette singularité s’ajoute un contexte, un moment, un lieu, un rôle, etc., autant de variables qui s’ajoutent et doivent être prises en compte lorsque l’on réceptionne une information.

Compte tenu de tous ces paramètres, le moindre évènement peut être bouleversant (j’évite volontairement d’utiliser « traumatisant »). Et nul ne peut juger comment recevoir une information et surtout comment l’INTERPRETER.

Car c’est bien l’interprétation qui va déterminer le traitement d’une information, et c’est aussi elle qui va induire la dimension cognitive : quelle partie du cerveau va traiter ? quelles connexions neuronales vont se renforcer ? quels souvenirs vont être activés par association ? etc…

Cette complexité est aussi fascinante que difficile à « déjouer ».

ALORS POURQUOI ET POUR QUOI « CONSULTER » ?

- Parce que c’est tendance è absolument pas, il ne s’agit pas d’un jeu mais d’un travail sur soi. Il faut en avoir envie et être prêt à le réceptionner. L’appréhender sans y être préparé pourrait être…surprenant.

- Parce que vous ressentez quelque chose de malaisant et que cela obstrue votre équilibre (Difficulté personnelle, évènement douloureux, difficultés relationnelles)

- Pour changer et être accompagné (sur le plan professionnel cela peut se faire via un bilan de compétences)

- Addiction

COMMENT CHOISIR SON PSYCHOLOGUE ?

Ecoutez-vous !

Il s’agit d’interactions humaines.

Votre réseau pourra vous conseiller tel ou tel professionnel mais c’est à vous de choisir et de savoir si vous vous sentez à l’aise.

Dans ma conception thérapeutique (systémique), je travaille avec le/les patient(s), j’y mets de moi, j’utilise ma propre résonnance pour accompagner le travail. Il s’agit d’une collaboration. Je choisis le patient autant qu’il me choisit., sans cette réciprocité, il n’y a pas de réel engagement.

Vous pouvez compléter cette brève lecture par http://www.psychologue.fr/consulter.php

Julie Hivert – 14 janvier 2021



[1] Information : réception d’un message qu’il soit visuel, oral, auditif, tactile, etc